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Mélenchon : le Mitterrand de la rupture

20 Avril 2015 , Rédigé par martini

~L'histoire du nouveau héraut de la révolution citoyenne avec Mitterrand commence dès 1972, quand, jeune leader étudiant à Besançon (Doubs) frayant avec les trotskystes lambertistes, il est envoyé au feu pour apporter la contradiction au nouveau leader socialiste de passage dans sa ville. Comme il le raconte à Libération en 2000, il finira «empaqueté» par la rhétorique mitterrandienne et renoncera à toute interpellation. Depuis, Mélenchon est dans la fascination, au point de surnommer systématiquement «le vieux» celui qu'il a ensuite accompagné cinq fois lors de voyages présidentiels. «Il m'aimait bien, car je lui disais des choses que les autres ne lui disaient pas», confiait-il à Mediapart il y a quelques semaines. Mais le vrai modèle pour «Méluche» demeure le Mitterrand de l'opposition, aux portes du pouvoir, celui des années 1970. A Libération en 2003, il résume ce qu'il estime être son seul héritage, «la fondation du PS, l'union de la gauche et le programme commun». A Mélenchon, Mitterrand disait souvent à propos des socialistes: «Ne les quittez pas!» S'il n'a pas écouté «le vieux» pour créer le Parti de gauche (PG) en plein congrès de Reims, c'est pourtant en fidélité au «socialisme historique perdu», assurait-il alors à Mediapart. Il voit aujourd'hui son PG comme un parti d'activisme et de formation militants. Comme le PS des années 1970, avant qu'il ne soit devenu un parti d'élus, en somme. Dans le symbole, Mélenchon n'est pas en reste non plus, empruntant l'alliage chapeau/écharpe rouge à Mitterrand. Bien qu'il s'en défende aujourd'hui («Ce n'était quand même pas ma faute s'il n'y a que ce genre de chapeau qui m'allait!») et qu'il a abandonné le couvre-chef, il a popularisé l'écharpe rouge, au point d'en faire un signe distinctif des militants du PG. A L'Express en 2009, il dit penser «souvent au Vieux, au moment où, à la tête d'un tout petit parti, il a vu arriver des gens de partout pour faire l'Union de la gauche» et pense depuis sans doute au discours de Mitterrand sur la rupture avec l'ordre établi et capitaliste, à Epinay (revoir la vidéo), lui qui reste le seul à la prôner encore. Pour autant, si ce fervent nostalgique du programme commun avec le PCF (il siégera au groupe d'amitié France-URSS du Sénat en 1986) fait front électoral avec les communistes d'aujourd'hui, et tente de fédérer l'autre gauche autour de lui en vue de la présidentielle, sa virulence radicale contraste pour le moins avec la sagesse de son modèle. «Le bruit et la fureur» qu'il revendique à la tribune en 2010 n'a pas grand-chose à voir avec «la force tranquille» de 1981. Source: http://www.crashdebug.fr/index.php/actualites-france/3281-mitterrand-ils-narrivent-pas-a-sen-defaire

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